Intestin poreux, cerveau poreux et troubles neuropsychiatriques 2/2

Article publié le 09 janvier 2023
On se retrouve dans cet article pour découvrir la seconde partie de Intestin poreux, cerveau poreux et maladies neuropsychiatriques ½. Après t’avoir exposé les mécanismes impliqués, je te présente les thérapies adjuvantes en psychiatrie intégrative. Travailler la détente, bien-être et système nerveux La stimulation vagale La stimulation vagale, ou stimulation neuro-vagale (SNV), est un procédé d’électrostimulation auriculaire, qui envoie de petites impulsions électriques non invasives. L’utilisation de la stimulation vagale a été approuvée par la FDA en 1997 pour accompagner les soins prodigués aux personnes souffrant d’épilepsie pharmaco-résistante et de dépression, à partir de 12 ans. Cette thérapie donne de bons résultats et la recherche tente désormais de savoir si elle pourrait bénéficier à d’autres soucis de santé. En effet, comme expliqué dans mon précédent article, le nerf vague a des propriétés anti-inflammatoires (↓ cytokines). Son activation permettrait de réduire la neuroinflammation qui entretient des troubles tels que la fibromyalgie, les migraines, polyarthrite rhumatoïde mais aussi les MICI, gastroparésie… In fine, toute maladie pouvant bénéficier de la neuromodulation, et il y en aurait beaucoup. Toutefois, il faut noter que les effets prennent du temps à survenir (de plusieurs mois, jusqu’à 2-3 ans) car la SNV est comme un entrainement sportif du nerf vague, qui deviendra plus tonique et efficace au fil du temps. Les appareils de l’entreprise spécialisée Schwa-medico sont recommandés par les médecins. Actuellement en France il n’existe pas de remboursement pour un tel appareil. Il est toutefois recommandé d’apprendre à l’utiliser auprès de son médecin prescripteur pour connaitre la fréquence adaptée. Également, le neurofeedback semblerait intéressant pour la dépression et l’anxiété. Des professionnels formés existent en France. Méthodes de relaxation Ça peut paraître cliché d’indiquer à une personne dépressive de se mettre à la méditation ou au yoga, et pourtant… Les effets sont bien là. Etant donné que la fonction vagale est directement reliée à notre réponse face au stress, un travail profond sur ces mêmes causes qui stressent l’individu permet assurément une atténuation des symptômes. En particulier, les thérapies centrées sur la respiration sont très pertinentes. Voici des outils recommandés : Toutes les formes de stress mettent l’organisme sur le mode sympathique du système nerveux, un contexte plutôt pro-inflammatoire et non favorable à un intestin et microbiote en bonne santé (et nous avons vu l’importance de leur intégrité dans l’article précédent). Dans des conditions normales, un stress provoque l’activation du système nerveux sympathique et une cascade de réactions pro-inflammatoires. Ces éléments sont nécessaires à un instant T, mais ne devraient pas être chroniques car le système parasympathique ne peut plus reprendre sa place (charge allostatique). Aussi, la pratique de l’hypnose et les thérapies cognitivo-comportementales peuvent donner de bons résultats, associées aux autres mesures. La modulation du microbiote intestinal Comment module-t-on en première intention le microbiote intestinal ? Par l’alimentation ! Un levier super puissant et jamais abordé en consultation de psychiatrie. Voyons donc les possibilités. Les acides gras essentiels Les oméga 3 (EPA, DHA) et oméga 6 (acide arachidonique) sont des éléments très importants dans le maintien de l’intégrité et fonction du système nerveux et système immunitaire. En particulier, les AGPI oméga 3 agissent directement sur la neurotransmission et expression génétique. Le DHA affecterait également l’écosystème intestinal dans sa structure et fonctions. Leur supplémentation aurait un effet positif sur la réduction des symptômes de ces maladies. Les dernières données suggèrent que les AGPI oméga 3 modulent la composition du microbiote intestinal et aident à la normaliser après avoir perturbé le stress environnemental.                       Les acides gras à chaine courte (AGCC) Actuellement, les AGCC sont considérés comme des médiateurs dans l'intestin et le cerveau en raison de leur rôle neuroactif, anti-inflammatoire et de […]

ATAVI est une plateforme d'informations scientifiques indépendante : 

Pour accéder au contenu en illimité : 

magnifier