Quoi manger pour son système nerveux ? On va parler des micronutriments qui permettent à notre corps de fabriquer nos neurotransmetteurs. Parce que oui, tu peux avoir un déficit en un ou plusieurs neurotransmetteurs parce que ton alimentation n’est pas adaptée. Tu vas donc expérimenter des symptômes désagréables et essentiellement psychologique comme le manque de motivation, d’entrain, de concentration, une humeur maussade, des troubles du sommeil, ou même des troubles digestifs. Un certain nombre de nos fonctions physiologiques, de notre humeur et de nos capacités cognitives dépendent de l’équilibre des neurotransmetteurs, et cet équilibre est en partie régi par notre alimentation. Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques, ce qui signifie qu’ils sont impliqués dans la digestion, le mouvement, la pensée, la mémoire, la cognition, le comportement… Après le webinaire L’intérêt du système nerveux pour une bonne santé avec Marine, j’ai pensé qu’il serait intéressant de te proposer un podcast sur la nutrition qui soutient leur production (et par extension, le système nerveux). Ce sont des messagers chimiques que nos neurones utilisent pour transmettre une information. Tu as forcément déjà entendu parler de l’un d’entre eux : sérotonine, dopamine, acétylcholine, GABA…

La spondylarthrite ankylosante (SA) est une maladie pouvant se révéler particulièrement handicapante. L'arsenal thérapeutique n'est également pas anodin : le traitement médicamenteux repose bien souvent sur la prise d'anti-inflammatoires puissants, qui ont des effets secondaires notables. Ce peut être l'escalade dans le sens où l'organisme développe une accoutumance à ces médicaments, ce qui pousse à augmenter le dosage pour continuer de ressentir un soulagement de la douleur. Jamais en consultation médicale n'est abordée la question de l'alimentation et de l'hygiène de vie pourtant, tu t'en doutes bien, il existe plein de possibilités pour te soulager. Encore mieux ! Certaines personnes arrivent à normaliser la situation. Comme pour toute maladie, chercher à comprendre la cause profonde est le premier pas vers le succès, et en médecine fonctionnelle, on cherche à partir dans cette direction bien plus logique. J'ai donc décidé de te rédiger cet article pour te présenter mon propre protocole que j'applique avec mes patients. J'ai élaboré ce programme en fonction de ce que dit la recherche, et on sait déjà pas mal de choses sur la SA, donc commençons par là !

Qu'est-ce que la spondylarthrite ankylosante ?

Il s'agit d'une maladie inflammatoire chronique qui appartient à la famille des spondylarthrites, dont elle est la plus répandue. C'est donc une forme d'arthrite qui affecte principalement la colonne vertébrale. Elle entraine une inflammation des vertèbres (articulations de la colonne vertébrale) qui peut provoquer une douleur et un inconfort graves et chroniques. Dans les cas plus avancés, cette inflammation peut entraîner une ankylose, c'est-à-dire une nouvelle formation osseuse dans la colonne vertébrale, provoquant la fusion de sections de la colonne vertébrale dans une position fixe et immobile (et donc invalidante).

La spondylarthrite ankylosante peut également provoquer une inflammation, des douleurs et des raideurs dans d'autres parties du corps telles que les épaules, les hanches, les côtes, les talons et les petites articulations des mains et des pieds. Parfois, les yeux peuvent être touchés (appelés iritis ou uvéite) et, plus rarement, les poumons et le cœur.

La caractéristique principale de la spondylarthrite ankylosante est l'atteinte des articulations sacro-iliaques au cours de la progression de la maladie. Les articulations sacro-iliaques sont situées à la base de la colonne vertébrale, là où elle est reliée au bassin.

Les symptômes

L'évolution de la spondylarthrite ankylosante varie considérablement d'une personne à l'autre. Il en va de même pour l'apparition des symptômes. Bien que les symptômes commencent généralement à apparaître à la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte (entre 17 et 45 ans), ils peuvent survenir chez les enfants ou bien plus tard dans la vie.

Les points globaux pris en compte lors d'un diagnostic de SA sont :

Le diagnostic - imagerie médicale

Un rhumatologue est généralement le spécialiste qui diagnostique la spondylarthrite ankylosante, car ce sont des médecins spécifiquement formés pour diagnostiquer et traiter les troubles qui affectent les articulations, les muscles, les tendons, les ligaments, le tissu conjonctif et les os. Un examen physique approfondi, y compris des radiographies, des antécédents médicaux individuels et des antécédents familiaux de SA, ainsi que des analyses de sang (y compris un test pour HLA-B27) sont des facteurs permettant de poser un diagnostic.

La caractéristique de la spondylarthrite étant l'érosion et l'inflammation des articulations sacro-iliaques, l'utilisation de rayons X conventionnels pour détecter cette implication peut être problématique car il peut falloir sept à dix années de progression de la maladie avant que les changements dans les articulations sacro-iliaques ne soient suffisamment graves pour apparaître. Une autre option plus fine consiste à utiliser l'IRM, mais elle a un coût certain qui ne se justifie pas systématiquement.

Le diagnostic - examen, anamnèse et analyses

Un examen physique consiste à rechercher des sites d'inflammation. Ainsi, votre médecin vérifiera probablement la douleur et la sensibilité le long du dos, des os du bassin, des articulations sacro-iliaques, de la poitrine et des talons. Au cours de l'examen, votre médecin peut également vérifier les limitations de la mobilité de la colonne vertébrale dans toutes les directions et toute restriction de l'expansion de la poitrine.

D'autres symptômes et indicateurs sont également pris en compte, notamment des antécédents d'iritis ou d'uvéite (inflammation de l'œil), des antécédents d'infections gastro-intestinales, et des antécédents familiaux de SA, ainsi que la fatigue due à la présence d'inflammation.

Puisqu'il n'y a pas de test sanguin unique pour la spondylarthrite ankylosante, les analyses de laboratoire peuvent ou non être utiles. Une vitesse de sédimentation élevée (VS) et la protéine C-réactive (CRP) sont des indicateurs courants de l'inflammation. Cependant, des niveaux élevés de ces marqueurs ne sont pas présents chez tous les patients atteints de SA et, lorsqu'ils le sont, cela peut provenir d'autres causes bien nombreuses. 

Du côté génétique, le gène HLA-B27 est souvent cité. Cela peut être un indicateur très fort dans la mesure où plus de 95% des personnes de la population d'origine caucasienne atteintes de SA sont positives pour HLA-B27. Cependant, près de 80 % des patients atteints de SA des pays méditerranéens et seulement 50 % des patients afro-américains atteints de SA sont HLA-B27 positifs. De plus, il s'agit d'un gène parfaitement normal présent chez 8 % de la population caucasienne. De manière générale, pas plus de 2 % des personnes nées avec ce gène finiront par développer une spondylarthrite.

Le HLA-B27 ne fait donc pas office de critère diagnostic suffisamment valable. Enfin, il n'y a pas d'association entre la SA et le facteur rhumatoïde (associé à la polyarthrite rhumatoïde) et les anticorps antinucléaires (associés au lupus.)

Le traitement

Actuellement, il n'existe aucun remède connu pour la SA, mais il existe des traitements et des médicaments disponibles pour réduire les symptômes et gérer la douleur. Des études récentes montrent que les nouveaux médicaments biologiques peuvent potentiellement ralentir la progression de la maladie chez certaines personnes. Chaque patient étant différent, trouver le traitement le plus efficace peut prendre du temps.

Causes suspectées de la spondylarthrite ankylosante

Bien que la cause exacte de la SA soit inconnue, nous savons que la génétique joue le rôle de "terrain fertile" dans la maladie. Les scientifiques soupçonnent d'autres gènes que le HLA-B27 : les chercheurs ont identifié plus de 60 gènes associés à la SA et aux maladies apparentées. 

Mais comme tu le sais maintenant, je répète systématiquement qu'une maladie qui aurait une composante génétique ne serait rien sans des facteurs déclencheurs environnementaux, des triggers. Et c'est ici que ça devient intéressant pour nous 😉

Donc, un facteur environnemental déclencheur tel qu'une infection bactérienne, par exemple, est nécessaire pour activer la spondylarthrite ankylosante chez les personnes sensibles (aka prédisposées génétiquement). Une hypothèse classique est que la SA peut commencer lorsque les défenses de l'intestin flanchent et que certaines bactéries passent dans la circulation sanguine, déclenchant des modifications de la réponse immunitaire (hello la porosité intestinale !).

Les facteurs de risque qui prédisposent une personne à la SA comprennent :

Et justement, en parlant de bactérie, l'une d'elles est particulièrement suspectée, il s'agit de Klebsiella pneumoniae. Elle revient souvent dans la littérature comme facteur déclenchant, ou aggravant, de cette maladie. Cette conclusion est basée sur des preuves obtenues dans plusieurs disciplines : 

Le mimétisme moléculaire, ou hypothèse de réactivité croisée, est suggéré comme étant le principal mécanisme pouvant lier Klebsiella à l'initiation et au développement de la spondylarthrite ankylosante.

Il existe d'autres bactéries ayant été liées à la SA. Nommons Klebsiella aerogenes, Bacteroides vulgatus, Porphyromonas gingivalis... Je ne sais pas toi, mais je préfère retenir que le problème global est dysbiotique ! Alors, que fait-on à partir de ces infos ?

Mon protocole ✨

Low-starch diet (alimentation faible en amidon)

Le principal substrat nécessaire à la croissance de Klebsiella pneumoniae comprend l'amidon et les glucides complexes. Par conséquent, une consommation accrue d'amidon par des individus génétiquement sensibles, tels que ceux possédant HLA-B27, pourrait augmenter le risque de développer la spondylarthrite ankylosante, ou entretenir la sévérité.

Relation possible entre K. pneumoniae et le métabolisme de l'amidon (PMID: 29438717)

En termes plus simples, une alimentation faible en amidon consiste à fortement diminuer (et je conseille plutôt de supprimer) les aliments apportant de l'amidon : céréales, légumineuses, tubercules, amylacés. Les autres sucres, ceux simples, ne sont pas concernés (exemple : le miel, les fruits - hormis la banane ou la châtaigne - le sucre de coco, les yaourts etc).

Ce peut être suffisant pour améliorer la qualité de vie, comme être insuffisant dans le sens où il faudrait aller plus loin dans l'approche alimentaire. Pour cette dernière option, il peut être judicieux de pousser jusqu'à la cétose nutritionnelle. Pourquoi ? Pour augmenter la production de bêta-hydroxybutyrate qui est une molécule anti-inflammatoire dominante en alimentation cétogène. Tu peux retrouver dans l'onglet Ressources d'Atavi mes fiches relatives à l'alimentation cétogène :

Etant donné qu'une alimentation cétogène élimine de facto toutes les sources d'amidon, c'est un choix plus que judicieux qui a fait ses preuves sur mes patients. Ils gagnent systématiquement en énergie, vitalité, réduction de l'inflammation systémique et bien entendu, moins de douleurs chroniques, ce qui facilite le sommeil et favorise indéniablement une meilleure humeur. Et ces résultats, ça compte !

Quand il faut aller plus loin...

Bien calibrer la diète a beau être le plus gros du travail et produisant les meilleurs effets assez rapidement, il faut aussi être réaliste : dans certains cas, il faut aller plus loin. C'est ici qu'entrent en jeu les compléments alimentaires et toutes les mesures d'hygiène de vie. Voici les suppléments que je recommande :

Il s'agira de trouver les posologies qui te sont adaptées et de contrôler régulièrement tes taux sanguins de vitamines A et D pour voir où tu en es.

Dernière chose : la photobiomodulation, ou thérapie par la lumière rouge. Il existe parfois des centres proposant des séances dans les grandes villes, mais je trouve qu'il est bien plus pertinent de se munir de sa propre lumière rouge pour réaliser les séances à ta guise. Dans le cadre de la spondylarthrite ankylosante, des séances quotidiennes peuvent être nécessaires, c'est alors bien plus intéressant financièrement (et par gain de temps) d'être directement équipé. Les bains de soleil auront des effets similaires (on en profite donc bien l'été !) ainsi que la pratique du grounding pour limiter l'inflammation.

Je terminerai en ajoutant à cette liste la nécessité de travailler sur son stress et anxiété. Comme tu le sais, ce sont des éléments aggravants dans toute gestion d'une pathologie, qui plus est avec une grosse composante inflammatoire. N'hésite pas à me faire ton retour si tu es atteint d'une SA et que tu as testé l'application de ces conseils 😉

Zhang, Li et al. “The association of HLA-B27 and Klebsiella pneumoniae in ankylosing spondylitis: A systematic review.” Microbial pathogenesis vol. 117 (2018): 49-54. doi:10.1016/j.micpath.2018.02.020

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Battino, Maurizio et al. “Nrf2 as regulator of innate immunity: A molecular Swiss army knife!.” Biotechnology advances vol. 36,2 (2018): 358-370. doi:10.1016/j.biotechadv.2017.12.012

Sundström, B et al. “Supplementation of omega-3 fatty acids in patients with ankylosing spondylitis.” Scandinavian journal of rheumatology vol. 35,5 (2006): 359-62. doi:10.1080/03009740600844357

https://www.gutmicrobiotaforhealth.com/gut-microbiota-may-involved-pathogenesis-ankylosing-spondylitis/

La douleur mammaire chez les femmes est appelée mastodynie ou mastalgie. Elle est principalement associée aux changements hormonaux au cours du cycle menstruel, ce qui la rend cyclique par nature. Bien que la douleur aux seins puisse également être causée par des facteurs non hormonaux tels qu'un traumatisme, une blessure ou un cancer, mes explications se concentreront ici sur la mastodynie cyclique. Les recherches suggèrent qu'environ deux tiers des femmes souffriront de mastodynie à un moment ou à un autre de leur vie. Les douleurs aux seins surviennent le plus souvent dans la seconde moitié du cycle menstruel (après l'ovulation) et peuvent s'accompagner d'un gonflement et d'une sensibilité générale des seins. Le cycle menstruel implique une interaction complexe entre plusieurs hormones ; la prolactine, les œstrogènes et la progestérone sont autant d'hormones impliquées dans les modifications du tissu mammaire. Quelles solutions de soutien à envisager ?

L'exercice physique

Il a été démontré que l'exercice physique régulier, 3 fois ou plus par semaine, améliore la douleur mammaire. En outre, les femmes qui devaient porter une brassière de sport ont vu leurs symptômes s'atténuer davantage que celles qui recevaient un traitement à base d'hormones synthétiques. L'exercice physique régulier et le port d'une brassière de sport bien ajustée devraient être envisagés.

La nutrition

Certaines recherches ont montré que les femmes qui suivent un régime pauvre en aliments transformés/anti-inflammatoires ou un régime pauvre en graisses peuvent voir leurs symptômes s'atténuer. Un régime à base d'aliments complets et bruts (par exemple, le paléo) peut être utilisé pour réduire l'inflammation et la douleur, tandis qu'un régime pauvre en graisses et riche en fibres peut agir en réduisant les niveaux circulants d'œstrogènes. Personnellement, je ne suggère pas un régime pauvre en graisses car il ne s'attaque pas aux problèmes sous-jacents, et des niveaux plus élevés d'œstrogènes en circulation peuvent être causés par une détoxification déficiente due aux enzymes produites par certaines bactéries (l'augmentation des fibres fermentescibles pourrait donc exacerber ces problèmes).

Thé et café

Qu'en est-il du thé et du café ? Certaines études et rapports anecdotiques ont suggéré qu'une consommation élevée de thé, de café et de boissons contenant de la caféine pouvait être associée à des douleurs mammaires, mais des résultats plus récents n'ont trouvé aucune association. Compte tenu du manque de recherches (et de l'aide apportée par certains thés), je ne recommande pas nécessairement de supprimer le thé et le café, mais comme certaines personnes font état de changements bénéfiques, d'autres peuvent choisir d'expérimenter l'élimination de ces boissons.

Magnésium

Le magnésium est bien documenté pour toute une série de douleurs et de symptômes liés aux menstruations. Certaines études ont également révélé des niveaux inférieurs d'apport en magnésium chez les femmes souffrant de mastodynie. Sur cette base, l'utilisation de 300 à 600 mg de magnésium par jour (sous une forme bien absorbée telle que le glycinate) peut être bénéfique, et l'utilisation de magnésium topique peut être envisagée, en massages doux sur les seins.

Gattilier

Le gattilier s'est avéré efficace pour réduire les douleurs mammaires dans les études, améliorer les taux hormonaux et être aussi efficace que les médicaments AINS. La plupart des études ont utilisé des extraits standardisés, généralement de l'ordre de 20 à 40 mg par jour pendant 12 semaines. Si l'extrait standardisé n'est pas disponible, un supplément d'environ 800 mg de baies séchées de gattilier est une alternative.

Graines de lin

Les graines de lin contiennent des composés œstrogéniques qui se lient aux récepteurs des œstrogènes, ce qui leur confère un effet à la fois pro et anti-œstrogénique. Des études ont généralement montré qu'environ 25 mg de graines de lin moulues par jour semblent réduire les douleurs mammaires. En raison de cet effet œstrogénique mixte, j'ai tendance à ne pas utiliser personnellement les graines de lin avec mes patients, mais leur impact notable dans les études mérite d'être mentionné.

Huile d'onagre

L'huile d'onagre est riche en AGL (acide gamma-linolénique), qui peut exercer des effets anti-inflammatoires, mimer l'action de prostaglandines et de régulateurs hormonaux. Des études ont montré qu'une dose d'environ 2 000 mg d'huile d'onagre était efficace pour réduire les douleurs mammaires et qu'elle pouvait être aussi efficace, voire plus, que les médicaments hormonaux. Il convient donc de souligner que de nombreuses personnes consomment 25 à 50 grammes d'oméga 6 par jour ; ainsi, bien que nous ne souhaitions pas une consommation excessive d'oméga 6, l'élimination complète ne devrait pas être l'objectif à atteindre.

Infusion de camomille et/ou de cannelle

Un certain nombre d'études ont montré que la camomille réduisait les douleurs mammaires grâce à ses effets anti-inflammatoires et modulateurs du GABA, et que la cannelle réduisait les règles douloureuses et les douleurs mammaires cycliques. La consommation de 1 à 2 tasses de tisane à la camomille ou à la cannelle, préparée à partir de 2 cuillères à café de feuilles de camomille ou de 1 cuillère à café de cannelle peut être bénéfique.

Thérapies complémentaires

Acupuncture

Certaines études de moindre envergure ont montré que l'acupuncture pouvait contribuer à soulager les douleurs mammaires et d'autres douleurs liées aux hormones. Bien que des recherches plus approfondies soient en cours sur les douleurs mammaires cycliques, l'expérimentation de l'acupuncture pourrait s'avérer bénéfique dans certains cas.

Pour tout mettre en œuvre

Exercice régulier avec un soutien-gorge de sport bien ajusté

Pour conclure, si la douleur mammaire ne disparaît pas avec les interventions ci-dessus, il peut y avoir des problèmes bactériens ou inflammatoires sous-jacents. Il est fréquent que le SIBO et d'autres proliférations bactériennes interagissent avec l'équilibre hormonal, et il peut s'avérer nécessaire d'y remédier dans certains cas).

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L’idée de rédiger cet article m’est venue à la suite du webinaire que Marine et moi-même avons mené, celui sur l’intérêt du système nerveux pour une bonne santé. Je me suis dit que vous préparer un contenu sur les plantes incontournables pour la santé mentale permettrait d’aller plus en profondeur du sujet. Il existe beaucoup de possibilités avec les plantes, et j’adore les utiliser dans mes suivis. En particulier, dans le cadre de la santé mentale, l'anxiété et du surmenage. C'est une demande grandissante de la part des patients, de plus en plus conscients des effets secondaires de certains médicaments, et qui souhaitent opter pour les options naturelles. Présentation de plantes probantes prouvées par la science.

Apaiser son esprit

On commence par les plantes qui permettent d’atténuer le stress et l’anxiété, des sentiments que nous expérimentons tous au cours de notre vie, et qui sont malheureusement de plus en plus courants dans notre société, avec les responsabilités que l’on a, les injonctions sociales, nos emplois du temps chargés etc. Des plantes peuvent t’aider à améliore ton anxiété en ayant une action directe sur les neurotransmetteurs, en particulier le GABA. On dit alors qu’elles sont calmantes, apaisantes, et souvent sédatives.

Kava-kava

piper methysticum

La particularité du kava-kava est d’avoir une action calmante sur le corps et l’esprit, tout en conservant l’acuité mentale, donc il n’y a pas forcément cet effet de somnolence, de lenteur que l’on peut avoir avec d’autres plantes ou les médicaments anxiolytiques. Ça ne « casse pas » entre guillemets. Il existe pas mal d'essais cliniques ayant conclu à son efficacité pour réduire l'anxiété (ayant été comparée aux benzodiazépines), tout en augmentant les facultés mentales. On consomme le kava-kava en tisane, teinture et gélules.

Ashwagandha

withania somnifera

L'ashwagandha (ou ginseng indien) est une plante largement connue de nos jours, popularisée à travers les réseaux sociaux et sociétés de compléments alimentaires naturels. Cet adaptogène est utilisé pour réduire les effets du stress sur l'organisme, et parfois pour améliorer la fonction thyroïdienne (hypothyroïdie subclinique). Elle possède des effets calmants et sédatifs sur le système nerveux, ce qui facilite la réduction de la perception du stress et de l'anxiété. Généralement, l'ashwagandha est consommée en gélules ou en décoction.

Passiflore

passiflora incarnata

Des études contrôlées sur la passiflore sur le système nerveux central ont démontré que cette fleur est capable de réduire l'anxiété. Elle présente également de grands effets analgésiques, c'est pourquoi son utilisation pour les règles et le syndrome prémenstruel est aussi prisée. Mais surtout, elle est réputée pour son pouvoir de lutte contre l'insomnie et les troubles du sommeil. La passiflore diminue également les problèmes émotionnels et comportementaux chez les enfants anxieux. Elle s'utilise en infusion, gélules et teinture.

Gotu kola

centella asiatica syn. hydrocotyle asiatica

Appelée centella asiatica, centelle, hydrocotyle asiatica ou gotu kola, cette plante ayurvédique est relaxante. Le gotu kola s'est avéré efficace dans le traitement du trouble anxieux généralisé et la réduction du stress. Il augmente les niveaux de GABA, booste l'acétylcholine et permet de lutter contre le stress oxydatif et l'inflammation dirigés contre le système nerveux. Toutefois, il existe certaines contre-indications, notamment la grossesse, l'infertilité, des allergies et certains troubles métaboliques. A évaluer avec son professionnel de santé. La plante est consommée comme crudité dans certains pays, et en tisane.

Agripaume

leonurus cardiaca

L'agripaume est depuis des siècles utilisée en Europe pour traiter l'anxiété et les troubles de la circulation sanguine. En effet, elle est hypotensive (donc prudence dans son utilisation) et anti-coagulante (déconseillée aux personnes traitées par AVK). Elle réduit les symptômes d'anxiété et de dépression en agissant sur les niveaux de GABA. En outre, elle est neuroprotectrice. L'agripaume se consomme en tisane, gélules et teinture, et sera déconseillée aux femmes ayant des règles abondantes, et la femme enceinte.

Stabiliser son humeur

La dépression légère peut bénéficier d'une posologie intelligente de plantes qui ont montré leurs effets sur ce trouble. Cela pourrait permettre de diminuer la grande prescription d'anti-dépresseurs, qui parfois sont peu efficaces ou sédatent trop le patient. Les plantes suivantes énumérées équilibrent le moral, stabilisent les sautes d’humeur et soulagent la dépression légère.

Millepertuis

hypericum perforatum

L'une des plantes ayant le plus retenu l'attention des chercheurs et ayant fait l'objet d'essais cliniques sérieux et méta-analyses. Le millepertuis possèdent bien des bénéfices, dont celui majeur de diminuer la dépression légère à modérée (démontré comme aussi efficace que le Prozac®, mais sans les effets secondaires). Son utilisation associée à la thérapie par la lumière rouge a montré des effets impressionnants. Il exerce également des effets neuroprotecteurs utiles. La posologie adaptée pour la dépression doit être supervisée par un thérapeute aguerri, grâce à une teinture ou en gélules standardisées. Il est capital de ne pas se supplémenter en millepertuis dès lors que tu prends déjà un antidépresseur.

Safran

crocus sativus

L'un de mes favoris ! Le safran a bénéficié d'essais cliniques concluants concernant la dépression, la maladie d'Alzheimer et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). La crocine (principe actif principal) exerce ses effets sur le cerveau en augmentant la sérotonine et dopamine. J'adore également utiliser le safran dans le cadre des troubles du sommeil (teinture, gélules).

Actée à grappes

actaea racemosa syn. cimicifuga racemosa

Une grande amie de la santé de la femme. L'actée à grappes est particulièrement intéressante pour les changements d'humeur liés au cycle menstruel de la femme, mais aussi au cours de la ménopause. Elle permet par exemple d'atténuer l'irritabilité connue par certaines au cours du syndrome prémenstruel (SPM), mais également les douleurs expérimentées. Chez la femme en périménopause, elle apaise l'anxiété, les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil et limite la nervosité qui sont liés à la chute des hormones. Elle s'utilise en décoction, gélules, teinture… A ta guise !

Scutellaire

scutellaria lateriflora

La scutellaire a montré une amélioration significative de l'humeur chez 43 volontaires au cours randomisée en double aveugle. Sous forme de tisane, teinture ou capsules, les flavonoïdes clés de la scutellaire (baicaline, scutellarine) montrent leurs effets antidépresseurs et neuroprotecteurs. Elle comporte également naturellement de la sérotonine et mélatonine.

Sauge sclarée

salvia sclarea

Très prisée par les aromathérapeutes, la sauge sclarée bénéficie déjà d'une réputation solide pour améliorer le stress, l'anxiété et la dépression, en jouant notamment sur la sérotonine et la dopamine. Elle est aussi utilisée pour les douleurs menstruelles. Son utilisation pour la santé mentale est efficace grâce à son huile essentielle utilisée en inhalation. Elle permet d'abaisser le cortisol et augmenter la sérotonine. Elle diminue la tension artérielle (attention donc à ceux qui ont déjà une tension basse). Son effet antidépresseur a été comparé à celui de la Fluoxetine®.

Albizia

albizia julibrissin

L'albizia possède des propriétés sédatives, lui conférant des pouvoirs de lutte contre l'anxiété et le stress, grâce à la quercétine et isoquercitrine. L'albizia est efficace pour remonter le moral et soulager la dépression. Elle agit sur les niveaux de sérotonine et GABA cérébraux. La littérature ne fait état d'aucun effet indésirable. La posologie typique se fait sous forme de poudre, de tisane ou de teinture.

Moduler sa conscience positivement

Parmi les quêtes bien-être, certains peuvent chercher à atteindre des états de conscience "supra", de pleine conscience et de sérénité intérieure bien ancrée. Il existe des plantes qui permettent d'atteindre ses effets (en toute légalité), ce sont des plantes dites psychotropes. Elles modifient notre conscience de manière positive et peuvent représenter une stratégie dans sa pratique de la méditation, travail d'introspection, recherche d'exaltation et d'inspiration, ou tout simplement pour développer nos émotions et perception du monde en tant qu'êtres doués de raison. Bien entendu, il ne s'agit pas ici de t'énumérer des plantes classées dangereuses ou possédant de forts effets psychotropes (de type hallucinations, visions etc) qui sont parfois utilisées par des tribus lors de cérémonies. C'est très intéressant, mais ce n'est pas le sujet.

Les agrumes

En aromathérapie, les huiles essentielles d'agrumes sont réputées pour leurs effets apaisants sur le mental. Il s'agit ici de l'orange, citron jaune, citron vert, pamplemousse et bergamote. Pour expliquer ces effets, les agrumes contiennent du diméthyltryptamine (DMT), une substance psychotrope qui leur confèrent leur pouvoir feel good. Ces fruits contiennent aussi des flavonoïdes qui agissent sur notre cerveau et ont été démontré comme agissant sur la neuroplasticité, la dopamine et sérotonine. Attention toutefois à l'utilisation du pamplemousse pour ceux qui doivent prendre des médicaments (consulte toujours ton médecin).

Frankincense

boswellia serrata, boswellia sacra

Oui, l'oliban, ce que l'on brûle dans les églises lors des cérémonies. Cette résine à l'odeur suave et mémorable a des pouvoirs notables sur la conscience. J'ai personnellement eu l'occasion d'en prendre au cours de plusieurs mois et je peux attester du calme d'esprit apporté. Il y a plein d'autres vertus, comme la diminution des troubles digestifs et douleurs articulaires. Les acides boswelliques et l'acétate d'incensole agiraient comme des neuroprotecteurs d'après des études. Le frankincense agit sur différents neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, acétylcholine...) et l'administration de choix pour des effets sur l'humeur est la prise de résine en gélules.

Armoise commune

artemisia vulgaris

Une plante qui pousse très bien par chez nous, en Europe. Elle possèdes effets sur la digestion et les fonctions cognitives en raison de son action sur l'acétylcholine. On lui doit certains effets psychotropes en raison de sa capacité à altérer la sérotonine et le système cannabinoïde. Son usage est strictement interdit au cours de la grossesse (abortive) et allaitement. Les personnes atteintes d'épilepsie et d'allergies devront d'abord demander conseil auprès de leur médecin. Lorsque je l'utilise en tant que teinture antiparasitaire (super intéressante), je sens rapidement ses effets sur mon esprit, plus "stone" et détendu. Pour un effet très doux et léger, la tisane est plus adaptée et il est recommandé de ne pas l'utiliser en continu.

Cataire

nepeta cataria

Son surnom de "herbe aux chats" lui vient de sa senteur dégagée, qui ressemble aux phéromones et qui excitent les félins. La cataire a également du pouvoir sur nous : relaxation et euphorisante. Des effets cliniques ont montré une amélioration de l'anxiété et de la dépression chez l'Homme. Elle agit sur les récepteurs opioïdes, sans les effets néfastes des médicaments à base d'opium ou les drogues. Pour se détendre, l'infusion est toute indiquée.

Absinthe

artemisia absinthium

Une cousine de l'armoise commune. Bien que les études sur cette plante se soient spécifiquement concentrées sur ses effets favorables à la maladie de Crohn et l'arthrite, l'absinthe possède d'autres secrets. Baudelaire raffolait de cette fameuse boisson alcoolisée fabriquée à partir de la plante pour assouvir son besoin de créer et écrire des poèmes (avec l'opium !). Les mêmes mises en garde que pour l'armoise commune s'applique, y compris une durée d'utilisation limitée et la consommation par tisane pour une action faible. Mais l'absinthe a plusieurs choses à offrir : amélioration de la mémoire, effet calmant (GABA), neuroprotection et lutte contre la neuroinflammation.

Laitue vireuse

lactuca virosa

Moins connue, la laitue vireuse, ou laitue sauvage, est pourtant répandue sur les sols européens. Elle possède des effets analgésiques semblables à l'Ibuprofène®. Son administration en teinture sera plus efficace que la tisane. Son administration doit être limitée à de faibles doses car elle peut se révéler toxique (vertiges, tachycardie). Il est conseillé de consulter un thérapeute confirmée pour celle-ci. A petites doses adaptées, elle est sédative, améliore les fonctions cognitives et les insomnies.

Le monde merveilleux des plantes…

Les plantes sont des alternatives puissantes et efficaces, c'est pourquoi leur administration doit être maniée avec précaution et idéalement encadrée par un thérapeute compétent. En effet, de fortes interactions entre certaines sont possibles, et encore davantage avec des médicaments. Demande toujours l'avis d'un professionnel de santé.

Egalement, leur utilisation ne te dispense pas de travailler plus en profondeur sur le pourquoi du comment, c’est-à-dire que si tu as des troubles du sommeil ou beaucoup d’anxiété, il est impératif de travailler sur les causes profondes qui génèrent ces désagréments. Elles sont une excellente béquille, peuvent former entre elles de belles synergies et un soutien pour traverser des périodes difficiles, mais ton objectif premier doit toujours être de traiter le problème à la racine.

PERRY N., PERRY E. (2018). Your brain on plants. Experiment.

J'ai eu le plaisir de pouvoir interroger François au cours de cet épisode, autour de la question des amalgames dentaires, que l'on appelle communément "plombages". Ces produits de dentisterie sont utilisés pour l'obturation dentaire. Il s'agit d'un traitement dentaire extrêmement courant pour restaurer des dents endommagées (caries, cavités, fissures...). Plusieurs types de plombages existent, mais pour des raisons de coûts et de praticité, ceux faits essentiellement de mercure sont posés aux patients. Le mercure fait partie de la catégorie des métaux lourds et il ne possède absolument aucune fonction biologique au sein de l'organisme (à la différence d'autres métaux). François nous fait part de son historique avec les amalgames gris, ses recherches et ses mises en garde puisque certaines maladies ont été liées à la toxicité du mercure, qui se disperse facilement dans l'organisme et a une forte affinité pour les tissus gras (cerveau).

Les parasites sont des micro-organismes omniprésents dans notre quotidien et faisant partie de notre écosystème. Certains ont participé à notre évolution en tant qu'espèce humaine. Toutefois, beaucoup sont pathogènes. En France, comme dans tout pays développé, on n'est loin de se sentir concernés par les parasitoses car nous respectons des règles d'hygiène strictes. Cela a peu à voir avec les parasites, dont les infestations augmentent pour d'autres raisons : pollution, métaux lourds, affaiblissement de notre système immunitaire, mauvaise alimentation, mauvaise hygiène de vie, champs électromagnétiques, démocratisation des voyages… Il n'existe plus réellement de frontières pour les parasites, qui peuvent facilement nous contaminer. Par ailleurs, nous avons perdu l'habitude saine de nous déparasiter à cause de la médecine "moderne". Ce cours vise donc à davantage t'instruire sur la question des helminthes (une catégorie de parasites) et des risques qu'ils représentent pour notre santé et les maladies chroniques.

Erratum : il s'agit de l'ortographe artemisia cina (et non sina) sur l'avant dernière diapo.

Pour beaucoup, et parce qu’on nous l’a répété durant des dizaines d’années, l’athérosclérose est une maladie où les artères se bouchent à cause d’une accumulation de cholestérol dans la paroi, ce qui finit par causer une obstruction et donc un accident cardiovasculaire. Depuis des années donc, on ne cesse d'entendre qu'il faut éviter de consommer du cholestérol. Si seulement c'était aussi simple… Ce cholestérol, ce n’est qu’une infime partie de l’histoire ! Comme je l’ai toujours dit, le cholestérol, c’est celui qui « s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment » et qui est accusé d'être responsable d'un évènement, alors qu'il est un dommage collatéral d'une inflammation généralisée. Dans cet article, je vais faire mon possible pour t’expliquer au mieux la progression de l’athérosclérose, comment cette plaque d’athérome se forme et à cause de quoi.

L’endothélium vasculaire

Qu’est-ce que l’endothélium vasculaire ?

L’endothélium vasculaire est une fine couche unicellulaire qui forme la paroi interne des vaisseaux sanguins. En tant que barrière épithéliale, l'endothélium remplit plusieurs rôles extrêmement importants, non seulement dans la santé et la fonction cardiaque, mais aussi dans le fonctionnement de tout notre corps, y compris notre cerveau :

Comment se forme la plaque d’athérome ?

Définition clinique de l’athérosclérose

Définition de l'Académie de médecine : C’est une maladie se présentant, selon la définition de l’OMS en 1958, comme une « association variable de remaniements de l’intima des grosses et moyennes artères, consistant en une accumulation segmentaire de lipides, de glucides complexes, de sang et de produits sanguins, de tissu fibreux et de dépôts calcaires, le tout accompagné de modifications de la média ».

L’athérosclérose, c’est donc la maladie, dont la cause est la formation d’une plaque d’athérome.

A quoi ressemble une plaque d’athérome ?

Coupe schématique d’une artère saine et d’une artère athéroscléreuse. ©Inserm/Koulikoff, Frédérique

A l’origine, une lésion initiale forme au sein de l’intima de la paroi artérielle (grosse ou moyenne) des foyers se présentant comme une flaque ou une bouillie lipidique faite d’un mélange de cholestérol, d’esters de cholestérol (voir mon cours) et de phospholipides et entourées de macrophages spumeux, de lymphocytes, de liquides extracellulaires hétérogènes.

Évolution de la plaque d’athérome

Le début de la formation de la plaque ne peut s’effectuer qu’à un endroit de l’endothélium lésé (brèche ouverte dans l’intima). S’y accumulent alors des lipoprotéines LDL-cholestérol qui s’oxydent avec le temps. Leur oxydation va stimuler le recrutement de macrophages (cellules immunitaires "éboueurs") pour les phagocyter. A force, les macrophages se transforment en cellules dites spumeuses (gorgées de lipides). Ces macrophages spumeux logés dans l’intima maintiennent un état inflammatoire en sécrétant des cytokines. Cela favorise le recrutement d’autres monocytes et leur adhésion à l’intima.

Au fur et à mesure, des stries lipidiques se forment, comme des couches qui se superposent. Les cellules musculaires lisses de la paroi ont proliféré, tandis que le nombre de cellules spumeuses augmente. A ce stade, les stries sont visibles dans la lumière vasculaire, parallèles les unes aux autres. Ces lésions sont fréquentes, se forment tôt dans la vie et peuvent régresser ou progresser en plaques. Ce stade est dit pré-athéromateux et est asymptomatique.

La plaque naissante concentre en son sein l’athérome, un centre lipidique, constitué de lipides intra et extracellulaires obtenus après dégénérescence des cellules spumeuses (cholestérol libre, cholestérol estérifié, phospholipides).

Autour de cet athérome va se former une chape fibreuse, une sclérose (scleros = dur). Cette chape est rigide, fibreuse, fabriquée par les cellules musculaires lisses, autour de l’athérome. Elle est constituée de collagène, protéoglycanes et élastine, et sert à séparer ce cœur lipidique de la média et endothélium. C’est un mécanisme de défense pour préserver les structures environnantes. La progression de la plaque est un procédé très lent. Une plaque prendra des années, voire des décennies, à se former.

Cette progression va petit à petit obstruer la lumière vasculaire en s’épaississant. La plaque compliquée est susceptible de provoquer des manifestations physiologiques (fatigue, anévrisme, thrombose, sténose).

La dysfonction endothéliale

Selon de récentes recherches, la dysfonction endothéliale jouerait un rôle important dans le développement de l’athérosclérose.

Le dysfonctionnement endothélial : de quoi parle-t-on ?

La dysfonction endothéliale fait référence à la diminution de la production ou de la disponibilité de l'oxyde nitrique (NO), ainsi qu'à un déséquilibre des facteurs de relaxation et de contraction libérés par l'endothélium.

Le dysfonctionnement endothélial peut résulter d'une blessure ou d'un dommage de l'endothélium. Les causes courantes de dysfonctionnement endothélial peuvent inclure :

Perméabilité vasculaire

Comme dans l'intestin, ou le cerveau, le système vasculaire possède aussi une barrière (endothélium vasculaire) composée de cellules endothéliales (qui comportent des cavéoles) et de jonctions serrées. Les cavéoles régulent également la signalisation de l'oxyde nitrique (NO) et du calcium dans l'endothélium. Les jonctions serrées jouent un rôle dans la perméabilité vasculaire. Tout en agissant comme une porte, certaines molécules sélectionnées peuvent passer à travers. Une jonction serrée compromise pourrait entrainer une perméabilité vasculaire compromise. Un dysfonctionnement endothélial peut survenir, entrainant la propagation d'agents pathogènes dans diverses parties du corps, avec des conséquences désastreuses possibles.

Le stress et la fonction endothéliale

Des niveaux chroniquement élevés de cortisol peuvent être une source de dysfonctionnement endothélial, face au stress. Notre cerveau, ou plus précisément l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) est la triade responsable de la cascade d'évènements dans le corps dès qu'une menace est ressentie. En ce qui concerne la santé cardiaque, le stress mental prolongé a été lié à :

Le tonus vasculaire est également augmenté. Cela entraine une constriction des vaisseaux sanguins qui augmente le flux sanguin et la pression artérielle. 

Le glycocalyx

La première ligne de défense de l'endothélium contre le dysfonctionnement endothélial est une fine couche protectrice semblable à un gel, d'un aspect chevelu : le glycocalyx . Cette couche se trouve du côté de la lumière vasculaire, et sépare le sang et l'endothélium.

Images détaillées au microscope électronique du glycocalyx sur des capillaires normaux

Comment fonctionne le glycocalyx endothélial ?

Le glycocalyx endothélial limite l'accès aux cellules endothéliales. Il empêche les composants de votre sang tels que les lipoprotéines, les leucocytes et les plaquettes activées d'avoir un accès illimité à l'endothélium. Cette couche a également une fonction anti-inflammatoire ainsi qu'une protection contre la thrombose. Cela, il le fait en hébergeant certaines protéines :

  • Lipoprotéine lipase - joue un rôle dans l'hydrolyse des graisses
  • Facteur de croissance de l'endothélium vasculaire - joue un rôle dans la formation des vaisseaux sanguins
  • Antithrombine III - empêche la coagulation excessive du sang
  • Inhibiteurs de la voie du facteur tissulaire - ceux-ci jouent un rôle dans la modulation de la thrombogenèse et peuvent avoir des fonctions inhibitrices pour divers problèmes de santé
  • Superoxyde dismutase extracellulaire - joue un rôle dans la lutte contre les radicaux libres potentiellement nocifs

En bref, l'endothélium est sûr tant que la couche de glycocalyx endothélial est intacte. Cependant, lorsque le glycocalyx est compromis et que la couche endothéliale est exposée, on risque :

Les facteurs ci-dessus peuvent finalement conduire à la formation d'une plaque qui adhère aux parois des vaisseaux sanguins.

Une glycémie élevée est la principale ennemie du glycocalyx, qu'elle peut détruire. L'alimentation joue donc un rôle très important dans une couche endothéliale saine, car lorsque la couche de glycocalyx se décompose, les cellules endothéliales perdent leur bouclier protecteur et deviennent vulnérables.

En définitive

Donc, tu l'auras compris, le cholestérol est loin d'être le grand méchant responsable. Il ne peut tout simplement pas s'accumuler et s'oxyder dans la paroi vasculaire sans au départ une "lésion" endothéliale. Les mesures nutritionnelles et d'hygiène de vie sont les remparts les plus efficaces, mais également les plus sous-utilisés, en ce qui concerne la prévention et la prise en charge des maladies cardiovasculaire. Atavi est donc là aussi pour t'apprendre à prévenir ces problèmes de santé, mais également pour t'enseigner comment les détecter dans tes analyses de sang de façon précoce et efficace. C'est pourquoi Sébastien et moi-même te proposons un webinaire à venir intitulé : Évaluer le risque cardiovasculaire. Nous comptons te présenter les marqueurs hyper intéressants pour évaluer la santé cardiovasculaire, et qui sont malheureusement bien trop rare en routine. On a hâte de te présenter ça ! 😀

https://presse.inserm.fr/comment-les-arteres-se-protegent-elles-de-latherosclerose/29553/

Reitsma, Sietze et al. “The endothelial glycocalyx: composition, functions, and visualization.” Pflugers Archiv : European journal of physiology vol. 454,3 (2007): 345-59. doi:10.1007/s00424-007-0212-8

Van den Berg, Bernard M et al. “The endothelial glycocalyx protects against myocardial edema.” Circulation research vol. 92,6 (2003): 592-4. doi:10.1161/01.RES.0000065917.53950.75

La constipation chronique peut être un véritable calvaire au quotidien. Le retentissement psychologique est important et ne devrait jamais être négligé. Malheureusement, beaucoup de personnes qui souffrent de constipation chronique n’osent pas en parler à leur médecin ou à un autre professionnel de santé, souvent par honte et parfois parce que ce problème est minimisé par les professionnels. Pourtant, outre l’impact psychologique, la constipation chronique peut réellement impacter la santé du patient. La stagnation des selles, de façon répétée, peut entrainer des troubles (mauvais métabolisme des œstrogènes et autres hormones, des polypes et diverticulites, un risque de cancer colorectal ou d’infections bactériennes et fongiques…). Plusieurs types de constipation existent. Dans cet épisode, nous nous attardons sur la constipation fonctionnelle, c’est-à-dire ni organique (fonctionnement d’un organe altéré ou maladie en cause) ni iatrogène (due à un médicament). J’explore les différentes causes possibles que j’ai eues en consultations pour t’en faire part, et que tu puisses à ton tour aider tes patients, tes proches ou bien toi-même.

Un cours introductif qui concerne le domaine de la mycothérapie, aussi appelée mycomédecine. Le règnes des champignons est très vaste et il reste encore de nombreuses choses à découvrir et à apprivoiser, mais il est certain que les champignons ont beaucoup à nous offrir. Bien que l'utilisation des champignons médicinaux ne soit absolument pas nouvelle pour la santé humaine, les études scientifiques à ce sujet sont très récentes, mais les "vieilles médecines" connaissent leurs propriétés thérapeutiques depuis des siècles. Donc à travers ce cours, j'ai choisi de te présenter les différents domaines d’application pour lesquels les champignons médicinaux sont précieux. Je te parle des principes actifs qui expliquent leurs bienfaits et de comment choisir tes compléments alimentaires. Egalement, je te présente les champignons les plus connus et étudiés, et même utilisés dans certains pays dans la prise en charge du cancer. La médecine allopathique en France a encore un sacré chemin à faire pour reconnaitre leur intérêt et les utiliser, mais tu auras déjà une longueur d'avance sur Atavi 😉

Un vaste monde que celui du système immunitaire… Et de ses réactions ! Le syndrome d’activation mastocytaire (SAMA) en est un excellent exemple. Les personnes souffrant de ce syndrome peuvent avoir un quotidien difficile et handicapant. Souvent confondu avec l’intolérance à l’histamine, il ne s’agit pourtant pas de la même chose. Bien qu'une personne puisse souffrir des deux conditions, elles sont distinctes car elles n’impliquent pas les mêmes problématiques. Cet article vise à te fournir des indications précises sur les mécanismes de chaque condition, leurs symptômes et causes impliquées, pour les différencier, bien entendu, après avoir écarté d’autres étiologies. On fait le point.

Disclaimer : les symptômes cités peuvent être totalement dus à autre chose que ces deux conditions. Il est très important de consulter ton médecin pour déceler un éventuel autre problème de santé. Une fois que toutes les pistes ont été envisagées et écartées, alors on peut légitimement se poser la question d’un SAMA et/ou intolérance à l'histamine.

Mastocytes et histamine : que sont-ils ?

Les mastocytes

Les mastocytes sont un élément important de notre système immunitaire. Ils sont situés dans chaque organe et tissu conjonctif du corps. Lorsque les mastocytes détectent un stress, une blessure, des toxines ou une infection, ils libèrent des substances chimiques spécifiques (médiateurs) qui déclenchent une réponse immunitaire. Imagine-les comme nos gardes du corps !

Lorsque les mastocytes fonctionnent correctement, ils nous aident. Lorsque les mastocytes sont agités ou trop réactifs, le système immunitaire se dérègle et commence à attaquer l'organisme, déclenchant des processus auto-inflammatoires.

Ils sont capables de libérer de l’histamine pour nous défendre contre des éléments pathogènes (virus, bactéries, moisissures, toxines, allergènes, parasites) ou indésirables. Les mastocytes sont présents dans presque tous les tissus de l’organisme, ce qui explique la variété de symptômes possibles en cas de dérèglement.

Nos mastocytes ont plus de 200 types de récepteurs différents. Ils réagissent à tout ce qui se passe à la fois à l'extérieur et à l'intérieur de notre corps, en libérant des substances chimiques appelées  médiateurs mastocytaires. Quelques exemples :

Les médiateurs relâchés par les granules mastocytaires ont des rôles importants pour notre fonction immunitaire, en tant que première ligne de défense. Ils permettent :

Et bien d’autres choses. Par exemple, pour l’inflammation, comme lorsque l’on se coupe le doigt, ils permettent le recrutement sur place d’autres molécules, en facilitant la vasodilatation (apport sanguin augmenté, et donc plus de cellules immunitaires recrutées sur place). Après quoi, les mastocytes se stabilisent et cessent de libérer leurs médiateurs mastocytaires.

Zoom sur l’histamine

L’histamine est un amine. Les mastocytes sont le principal producteur d'histamine et expriment aussi des récepteurs à histamine à leur surface. L'activation des récepteurs par leurs stimulants respectifs, tels que les allergènes, peptides du complément, neuropeptides etc, stimulent nos mastocytes, et donc la libération d'histamine. L'histamine peut également être produite par les basophiles et d'autres cellules immunitaires, mais des concentrations d'histamine beaucoup plus élevées peuvent être trouvées dans la muqueuse intestinal, la peau et les tissus bronchiques (où il y a beaucoup de mastocytes qui patrouillent). L'histamine régule pléthore de processus physiologiques et physiopathologiques.

Les récepteurs à histamine : à quoi sert-elle ?

Il existe plusieurs récepteurs à histamine différents dans le corps, qui expliquent ses effets :

RécepteursLocalisationEffets physiologiques principaux
Récepteur H1Cerveau, muscles lisses, peau, tractus gastrointestinal et urogénital, médullosurrénale, système immunitaire et cœur→Contraction des muscles lisses
→Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire
Récepteur H2Cerveau, muscles lisses, peau, tractus gastrointestinal et urogénital, médullosurrénale, système immunitaire et cœur→Inhibition du chimiotactisme des basophiles
→Sécrétion gastrique d'HCl
→Sécrétion bicarbonates dans duodénum
→Production de mucus (voies respiratoires)
Récepteur H3Largement exprimé dans le cerveau et muqueuse gastrique→Inhibition de la sécrétion d'acide gastrique
→Régulation de la libération de neurotransmetteurs et de leurs effets (neuromodulateur)
Récepteur H4Exprimé sur une variété de cellules immunitaires, la rate, épithélium intestinal, poumons, membrane synoviale, SNC, neurones sensitifs→Processus inflammatoires tels qu'allergies et asthme

L’intolérance à l’histamine

Tu l’auras compris, notre corps produit de l’histamine, en grande majorité générée par les mastocytes. L’histamine joue un rôle essentiel pour notre système immunitaire. Mais on récupère également de l’histamine via l’alimentation, c’est pourquoi il existe des diètes faibles en histamine. Même notre digestion génère de l’histamine. L’intolérance à l’histamine se produit lorsqu’il y a trop d’histamine dans le corps, en tout cas, plus qu’il ne peut en gérer/dégrader. En effet, une fois son action faite, l’histamine est normalement dégradée par des enzymes spécifiques. Si la quantité d’histamine dépasse continuellement la capacité enzymatique du corps à la dégrader, on obtient une surcharge, et donc des symptômes.

Symptômes courants de l’intolérance à l’histamine

Pourquoi l’histamine peut s’accumuler dans l’organisme ?

Il existe un certain nombre de facteurs différents qui peuvent provoquer l'accumulation d'histamine. L'un des plus importants est que le corps ne fabrique pas suffisamment d'enzymes qui décomposent l'histamine.  Les 2 principales enzymes qui réalisent cette action sont :

Cela peut être dû à : 

Se supplémenter pour l’intolérance à l’histamine

Il existe des solutions intéressantes et naturelles pour contrôler l’intolérance à l’histamine.

Se supplémenter en DAO et cofacteurs

Pour l'histamine que tu obtiens des aliments, la supplémentation en DAO permet de soutenir ton organisme pour qui elle fait défaut, mais je trouve qu'il est important également d'apporter les éléments fonctionnels de la DAO (cofacteurs).

Histamine Block Plus

Histamine Block Plus du laboratoire Seeking Health contient de la DAO (porcine) et de nombreux cofacteurs de la HNMT, pour soutenir ta propre production endogène (vitamine C, cuivre, B6...), mais aussi du SAMe !

Les plantes qui inhibent les récepteurs à histamine

HistaQuel

HistaQuel est un complément qui fournit des composés phytochimiques ayant des propriétés de blocage des récepteurs à histamine, et des fonctions immunomodulatrices : quercétine, extrait de feuille d'ortie, extrait de graine de périlla, graine de cumin noir et flavonoïdes.

Typiquement, la quercétine peut aider à la fois avec l'intolérance à l'histamine et le soutien des mastocytes. De nombreux antihistaminiques à base de plantes contiennent cet ingrédient.  La quercétine a été montrée dans des études pour : 

Également, l'extrait de graine de périlla peut être bon pour l'intolérance à l'histamine. C'est un antihistaminique naturel. Il peut également aider avec le SAMA.  La recherche a montré qu'il peut : 

Dans ma pratique, l'association de Histamine Block Plus et HistaQuel donne de bons résultats car ils agissent en synergie.

Envisager un régime pauvre en histamine 

Réduire la quantité d'aliments riches en histamine dans l’alimentation aide à réduire la charge en histamine de l’organisme. Aussi, il existe également des aliments qui stimulent la libération d’histamine, bien qu’ils n’en contiennent pas spécifiquement. Les aliments les plus riches en histamine sont :

Toutefois, je te recommande de te faire accompagner, puisque chaque cas est différent et l’approche doit être personnalisée, comme toujours. Tu pourras bientôt retrouver des fiches sur ATAVI à ce sujet.

Le SAMA

Nous venons de voir que l’intolérance à l’histamine est due à un problème de métabolisme de l’histamine. Le SAMA est différent. Il existe deux formes principales de maladies d'activation des mastocytes :

Ce syndrome englobe un ensemble de symptômes, non attribuables à une pathologie précise et diagnostiquée, en raison de mastocytes trop réactifs. Généralement, en raison d’une exposition chronique à un élément pathogène, ou à cause d’une dysfonction de l’organisme, les mastocytes finissent par être suractivés et l’on devient très sensible à de plus en plus de choses si l'on ne traite pas la cause. Typiquement, cela donne des personnes qui tolèrent de moins en moins d’aliments, compléments alimentaires (même de qualité) et toutes les molécules auxquelles elles sont confrontées dans leur quotidien.

Également, les mastocytes peuvent recevoir un message « erroné » (signalisation cellulaire, récepteurs). Grosso modo, nos récepteurs cellulaires peuvent devenir extrêmement sensibles (cause impliquée) et signaler le mauvais message.

Quelles peuvent être les causes d’un SAMA ?

Symptômes du SAMA

Certains symptômes sont les mêmes que ceux de l'intolérance à l'histamine, mais le SAMA présente des désagréments qui lui sont spécifiques :

Un autre indice du syndrome d'activation des mastocytes est d'avoir des symptômes dans au moins 2 systèmes (ou plus) du corps.  Par exemple :

Avec le SAMA, on peut ressentir des réactions dans les 30 minutes suivant le contact avec un déclencheur, comme certains aliments, compléments alimentaires, médicaments, produits ménagers, cosmétiques, particules dans l’air… Ce n’est absolument pas restreint à l’alimentation !

Les réactions des mastocytes peuvent se produire en quelques secondes même, juste après l'exposition à un déclencheur. C'est un signe classique. Toutefois, il peut aussi y avoir des réactions retardées d'heures à quelques jours plus tard avec le SAMA. Donc, on ne peut pas exclure le SAMA uniquement sur ce critère. Mais si tu réagis tout de suite, ça reste un indicateur important de l'implication des mastocytes. Un exemple pourrait être que tu réagis immédiatement à la senteur d'un aliment particulier. Si tel est le cas, il s'agit plus probablement d'une réponse des mastocytes que d'une réponse à l'histamine, tout simplement parce qu'il s'agit de l'ingestion d'aliments riches en histamine qui stimule les symptômes d'intolérance à l'histamine, alors que le SAMA consiste en des sensibilités diverses.

Et on peut avoir les deux !

Il est assez courant d’avoir à la fois une intolérance à l’histamine et un SAMA. Tu sais que les mastocytes libèrent de l’histamine, et dans le SAMA, les mastocytes ont une activité exacerbée. On peut ainsi entrer dans un cercle vicieux, où le blocage du métabolisme de l’histamine entretient l’hyperactivité mastocytaire.

On entre dans un cycle d'auto-alimentation. En plus de cela, de nombreux déclencheurs du SAMA peuvent également affecter ta capacité à décomposer l'histamine (ex : mycotoxines).  C'est l'une des raisons pour lesquelles on constate souvent SAMA et intolérance à l'histamine ensemble. Les symptômes courants associant SAMA et intolérance à l'histamine comprennent : 

J’insiste et je rappelle toutefois que SAMA et intolérance à l'histamine ne sont pas synonymes, et que ces conditions sont encore différentes des réactions allergiques induites par les IgE. 

Thangam, Elden Berla et al. “The Role of Histamine and Histamine Receptors in Mast Cell-Mediated Allergy and Inflammation: The Hunt for New Therapeutic Targets.” Frontiers in immunology vol. 9 1873. 13 Aug. 2018, doi:10.3389/fimmu.2018.01873

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