Différencier intolérance à l’histamine et SAMA

Article publié le 09 février 2023
Un vaste monde que celui du système immunitaire… Et de ses réactions ! Le syndrome d’activation mastocytaire (SAMA) en est un excellent exemple. Les personnes souffrant de ce syndrome peuvent avoir un quotidien difficile et handicapant. Souvent confondu avec l’intolérance à l’histamine, il ne s’agit pourtant pas de la même chose. Bien qu'une personne puisse souffrir des deux conditions, elles sont distinctes car elles n’impliquent pas les mêmes problématiques. Cet article vise à te fournir des indications précises sur les mécanismes de chaque condition, leurs symptômes et causes impliquées, pour les différencier, bien entendu, après avoir écarté d’autres étiologies. On fait le point. Disclaimer : les symptômes cités peuvent être totalement dus à autre chose que ces deux conditions. Il est très important de consulter ton médecin pour déceler un éventuel autre problème de santé. Une fois que toutes les pistes ont été envisagées et écartées, alors on peut légitimement se poser la question d’un SAMA et/ou intolérance à l'histamine. Mastocytes et histamine : que sont-ils ? Les mastocytes Les mastocytes sont un élément important de notre système immunitaire. Ils sont situés dans chaque organe et tissu conjonctif du corps. Lorsque les mastocytes détectent un stress, une blessure, des toxines ou une infection, ils libèrent des substances chimiques spécifiques (médiateurs) qui déclenchent une réponse immunitaire. Imagine-les comme nos gardes du corps ! Lorsque les mastocytes fonctionnent correctement, ils nous aident. Lorsque les mastocytes sont agités ou trop réactifs, le système immunitaire se dérègle et commence à attaquer l'organisme, déclenchant des processus auto-inflammatoires. Ils sont capables de libérer de l’histamine pour nous défendre contre des éléments pathogènes (virus, bactéries, moisissures, toxines, allergènes, parasites) ou indésirables. Les mastocytes sont présents dans presque tous les tissus de l’organisme, ce qui explique la variété de symptômes possibles en cas de dérèglement. Nos mastocytes ont plus de 200 types de récepteurs différents. Ils réagissent à tout ce qui se passe à la fois à l'extérieur et à l'intérieur de notre corps, en libérant des substances chimiques appelées  médiateurs mastocytaires. Quelques exemples : Les médiateurs relâchés par les granules mastocytaires ont des rôles importants pour notre fonction immunitaire, en tant que première ligne de défense. Ils permettent : Et bien d’autres choses. Par exemple, pour l’inflammation, comme lorsque l’on se coupe le doigt, ils permettent le recrutement sur place d’autres molécules, en facilitant la vasodilatation (apport sanguin augmenté, et donc plus de cellules immunitaires recrutées sur place). Après quoi, les mastocytes se stabilisent et cessent de libérer leurs médiateurs mastocytaires. Zoom sur l’histamine L’histamine est un amine. Les mastocytes sont le principal producteur d'histamine et expriment aussi des récepteurs à histamine à leur surface. L'activation des récepteurs par leurs stimulants respectifs, tels que les allergènes, peptides du complément, neuropeptides etc, stimulent nos mastocytes, et donc la libération d'histamine. L'histamine peut également être produite par les basophiles et d'autres cellules immunitaires, mais des concentrations d'histamine beaucoup plus élevées peuvent être trouvées dans la muqueuse intestinal, la peau et les tissus bronchiques (où il y a beaucoup de mastocytes qui patrouillent). L'histamine régule pléthore de processus physiologiques et physiopathologiques. Les récepteurs à histamine : à quoi sert-elle ? Il existe plusieurs récepteurs à histamine différents dans le corps, qui expliquent ses effets : Récepteurs Localisation Effets physiologiques principaux Récepteur H1 Cerveau, muscles lisses, peau, tractus gastrointestinal et urogénital, médullosurrénale, système immunitaire et cœur →Contraction des muscles lisses→Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire Récepteur H2 Cerveau, muscles lisses, peau, tractus gastrointestinal et urogénital, médullosurrénale, système immunitaire et cœur →Inhibition du chimiotactisme des basophiles→Sécrétion gastrique d'HCl→Sécrétion bicarbonates dans duodénum→Production de mucus (voies respiratoires) Récepteur H3 Largement exprimé dans le cerveau et muqueuse gastrique →Inhibition de la sécrétion d'acide […]

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